A
pied, à vélo, autour de
Saint-Pierre |
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Vers la Ligne Chevalier, au-dessus du Tapage, à Saint-Louis |
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<<< Avril 2005 - St-Pierre - Voici, comment parti ce matin pour un tour vers le Ouaki, vous pouvez presque sans vous en rendre compte vous retrouver à plus de 750 mètres d'altitude, au dessus du Tapage, à la ligne Chevalier, au bord du rempart de Cilaos, avec vue directe sur le col du Taïbit et le piton des Neiges ... Les abords du radier du Ouaki ont été goudronnés, et cela tiendra bien jusqu'à la prochaine saison des pluies. Le courant est toujours fort et l'eau butte encore sur les buses ... |
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>>> Le bras de Cilaos a été canalisé par un remblais de galets, mais des infiltrations d'eau sont toujours perceptibles à l'emplacement de l'un des anciens bras, vers la rive droite. On retrouve sur la butte centrale, à droite, une ancienne chaussée dont le tracé passait autrefois davantage en amont ... |
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<<< Sur la route qui escalade le rempart du Bras de Cilaos, une équipe de la DDE élague les faux poivriers en surplomb. Il serait judicieux de dégager les deux plaques qui commémorent la construction du canal des Aloès, dont on aperçoit la canalisation dans un virage ... Continuant vers la nationale 5 qui traverse la Rivière St-Louis, vous ariverez de nouveau au bord du rempart, au petit kiosque, là où la route descend vers Les Aloès, le point de rendez-vous des chaises à porteurs partant vers Cilaos, avant la construction de la route en 1932... |
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>>> Redescendant une cinquantaine de mètres pour prendre à droite la route Hubert-Delisle, en haut de la ligne droite (belle grimpette), vous prendrez à droite le chemin du Grand Détour, le bien nommé ... Il a été bétonné depuis quelques années pour permettre aux agriculteurs de rejoindre leurs exploitations. La route s'élève rapidement par une succession de rampes et de faux plats (bienvenus) au milieu des cannes ... |
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<<< Les abords du chemin viennent d'être débroussaillés, le béton est propre, pas de coulées de boue ou de cailloux ... Et même les cannes du bord sont parfois amarrées ! Le bord du rempart est proche, mais les cannes hautes empêchent toute vision. Il faudra revenir après la coupe ! Personne, si ce n'est quelques cardinaux (pas de conclave pour eux) qui traversent le chemin d'un coup d'aile, quelquefois au ras du guidon ... |
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>>> Ici, sur plusieurs dizaines de mètres, les pieds de canne servent de tuteurs aux lianes de chouchoux ... Le soleil tape, mais l'air est frais. Il faut monter, toujours, car de toutes les façons, il n'y a pas d'autre chemin, sauf des chemins d'exploitations, et ce serait dommage de ne pas continuer si près du Tapage ... |
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<<< A plus de 500 m d'altitude, St-Pierre apparaît bien loin au delà d'une mer de cannes. Quelques poteaux téléphoniques apparaissent, et voici un carrefour, avec une route goudronnée ... Un agriculteur sympathique, une faucille à la main et un bertel sur les épaules, vous renseignera : le pylône n'est plus trop loin, à droite. Il faut tourner pour continuer à monter. Voici le plateau Mont Dur et une pause salvatrice à l'occasion du croisement laborieux au millimètre d'une auto qui monte et d'un camion citerne d'eau de la commune qui redescend ... |
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>>> Le village du Tapage a été dépassé, en dessous sur la gauche. C'est l'arrivée à l'oratoire de St-Jean Baptiste (belle inscription à la peinture bleue sur une "plaque péi", au dessus), juste avant une ravine -la ravine Evelyne ?- L'embranchement vers le pylône est dépassé! Il faut redescendre donc de quelques centaines de mètres pour reprendre à droite, en biais, un petit chemin entre deux rangées de cannes, la ligne Chevalier, comme indiquent les inscriptions sur les boîtes à lettres. Encore à droite, et voici le pylône en vue, sur une butte. |
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<<< Après 2 heures de montée depuis St-Pierre, arrivée au pylône, qui domine la zone de pique-nique de l'ilet Alcide, quelques cinq cents mètres plus bas, où se trouve d'ailleurs son jumeau ... Mais, ici, pas de belvédère aménagé, avec rambarde ... et par précaution, il ne faut pas songer à s'approcher du bord extrême du rempart, au delà de la zone débroussaillée, car un maquis de lianes diverses, de la vigne maronne, notamment, défend d'aller plus en avant... d'ailleurs heureusement, la végétation étant nécessaire pour retenir la terre et la pierraille. En face, vers l'Entre-Deux, on devine le sentier de Bayonne, sur la crête... |
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>>> A un peu plus de 750 mètres d'altitude, il est 11 heures, le soleil éclaire l'intérieur du cirque de Cilaos. Seuls quelques nuages élevés doivent être sur Salazie. De gauche à droite, on repère aisément le col du Taïbit, les Trois Salazes, le Gros Morne, et le piton des Neiges, alors que la descente vers le coteau Kervéguen est barrée par l'imposant rempart de la rive gauche du Bras de Cilaos, contrefort de la chaîne du Dimitile, qui culmine vers 1500 m, à droite, à l'ombre et qui cache l'ilet Haut, où on mange un si délicieux confit de canard ... Le spectacle n'est du du tout semblable à celui vu de la Fenêtre des Makes, d'où l'on domine le cirque. Ici, c'est la contre-plongée, et on se sent davantage plus petit ... |
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<<< A quelques dizaines de mètres de là, un champ de géranium (un alambic se trouve dans une cour toute proche) ... Les hampes florales des chocas barrent la vue à droite vers le Grand Bénare et le Gros Morne, alors que la chaîne du Bois de Nèfles, d'un vert plus sombre, bloque l'horizon à gauche. Pas un bruit, seul monte un léger bourdonnement venu du bas du rempart ... On imagine, tout en bas, vers l'aval, l'ilet Furcy, et vers l'amont, le cap Paille-en-queue ... |
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>>> Il est temps de redescendre ... En traversant le village du Tapage, une pensée émue pour Daniel, qui y a officié, dans les années 70, au temps des broquettes "électorales" (ses pneus en ont parfois fait les frais d'ailleurs), bien avant l'envol de la toiture de l'école (était-ce lors du cyclone Hyacinthe ?). Voici la route Hubert-Delisle, le chemin Bois Noirs, goudronné, mais assez dégradé, en slalomant entre les nids de poule et les coulées de cailloux. Au passage, découverte d'une parcelle où le développement du champignon Beauveria contre le ver blanc est suivi par le CIRAD. |
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>>> Pas tout droit par le chemin des Fiagues, mais à gauche pour retrouver directement le Ouaki, son radier, la remontée vers Bois d'Olives, à l'heure de la sortie des classes, la ligne Paradis, et "stationné" en face d'un restaurant rapide (c'est le cas de le dire), voici l'attelage croisé encore régulièrement vers Basse-Terre, d'un inconditionnel de la traction animale, non polluante et productrice d'un engrais renouvelable, qui malheureusement a disparu en moins de vingt ans de notre paysage familier ... |
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photos
a. m.
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