Montée
au Piton des Neiges - A 9h30, dans une trouée,
premier point de vue sur la forêt de cryptomérias de Bras Sec
<<< mercredi 19 mai 2004
Arrivée à 16h au camp de base en
ville de Cilaos, à l'hôtel
des Neiges, à côté de la
Mare
à Joncs.
La fin d'après-midi est occupée à aller faire un tour à la Maison
de la Montagne, en rénovation, le coin "boutique" a pris
place dans la salle d'exposition, beaucoup plus éclairée, et la chaise
à porteurs est toujours présente. Quelques cartes -souvenirs- sont
écrites sur le bureau (merci au prêt de stylo par l'hôtesse), l'arrivée
d'un fabricant de calendriers en tournée pour les prévisions de
commandes 2005 rompt le silence des lieux.
Puis deux touristes se laissent tenter par une plaque de
chocolat Mascarin, certes très bon, mais
bien plus cher ici que dans n'importe quel supermarché.
En face, passage au Magnolia, petit magasin qui n'a
l'air de rien, pas très bien rangé, mais qui offre une multitude de
produits, souvent bien moins cher qu'ailleurs (même les cartes IGN
sont moins chères que dans les "grands magasins" de Saint-Pierre)
... et la patronne est aimable.
Un tour ensuite vers le sentier des anciens thermes, en passant devant l'ancienne
maison de Mme Bébé, qui abrite désormais le cabinet d'une
orthophoniste, puis tout autour du trou Pilon, pour
redescendre vers le collège, et passer au Chai,
dont le vin vient de recevoir l'appellation "vin de
pays" (seul le blanc moelleux est disponible actuellement, le
rosé sera prêt en juin).
Un détour est fait par la boulangerie sur la place de la
mairie, dont les "pétards au chocolat" et
les sablés sont fameux, pour déjà faire une prévision d'achats pour
demain matin. La nuit tombe déjà et il est temps de revenir à la Mare
à Joncs.
Au restaurant de l'hôtel des Neiges,
le gratin de chouchoux aux crevettes, le gratin de bois de
songe aux lardons, le civet de canard, le poisson à la créole, le
gâteau patate au chocolat, le gâteau marbré à la papaye sont toujours
aussi bons ...
>>>
jeudi
20 mai 7h30 - Petit déjeuner
copieux: thé, tranches d'ananas Victoria
frais, fruits de la passion,
pain, beurre, confiture, croissant, pain au chocolat ...
8h - Le
premier car pour Bras Sec (dimanche et jour férié)
est parti à 7h20, le suivant est à 11h, il faut donc partir à pied...
Les sacs sont déposés en auto au Bloc au départ du sentier, l'auto est
ramenée au parking fermé de l'hôtel pour y être reprise le lendemain
soir (merci), et il faut ensuite revenir à pied vers Bras Sec, en
espérant qu'une bonne âme vous prenne au passage... Passer par la rue
des Ecoles et remonter à droite par la rue
Venceslas Rivière permet de rejoindre la route de Bras Sec
plus rapidement qu'en passant le long de la mare et l'hôpital. Devant
l'usine d'embouteillage de l'eau de Cilaos, un
sympathique barbu à casquette me dépasse en signalant qu'il
tourne aux Thermes (ce qu'il fait), quelques autos
de touristes passent, puis enfin, une camionnette s'arrête, c'est un
agriculteur qui regagne son domicile à Bras Sec, et à 9h, le
Bloc est atteint.
Vue vers Cilaos ville,
en bas,
la route de Bras Sec,
juste avant le radier du
Bras de Benjoin
A
11h10, le PK 3
<<< A 9h05, départ du Bloc, par un
temps couvert se découvrant progressivement. Le sentier monte d'abord
dans la forêt de cryptomérias.
A 9h20, première pause de cinq minutes dans les "marches",
à 9h30 c'est le premier point de vue
sur Cilaos dans une trouée, et toujours des marches ...
à 9h40, la marque du PK1 peinte en rouge est
dépassée, il fait 19°, et une zone plus plate en direction de l'est,
à 9h45, traversée d'une première petite ravine,
à 9h55, une ravine plus importante,
à 10h07, l'arbre avec la marque peinte les deux traits (blanc
et rouge) sur le tronc, et un rond blanc à l'emplacement d'un
noeud,
à 10h10, la plate-forme cimentée est atteinte, plus rien n'est visible
vers le bas, mais le temps semble meilleur vers le haut, il fait
18°,
à 10h15, un croisement avec un groupe très bavard, avec une bouteille
de rhum arrangé qui dépasse d'un sac,
à 10h20, un plat avec de l'herbe, pause de
cinq minutes,
à 10h30, une zone avec des oiseaux (des tec-tec ?), la traversée d'un
filet d'eau,
>>> à
10h30 la mention PK 2 sur une roche, le sentier
s'élargit,
à 10h35 c'est une zone boueuse, un petit lit de ravine, avec des troncs
en long,
à 10h45 une zone presque plate, humide, beaucoup d'oiseaux sifflent, il
faut sauter de troncs en troncs, on entend de la musique et
des cris au loin ...
à 10h50 c'est l'arrivée aux cabanes, une recouverte de tôle, avec des
graffiti, et tout d'un coup, la foule, le bruit (un lecteur CD à fond
trône en plein milieu du passage), des détritus un peu tout autour,
c'est le point d'eau qui attire (un tuyau en pvc qui coule dans un
creux d'arbre creusé), quelqu'un d'ailleurs y fait sa vaisselle et un
gamin boit l'eau qui coule du trop-plein), une zone de cryptomérias,
c'est le plateau du Petit Matarum.
Ensuite, une petite descente vers l'est, avec Cilaos à droite,
à 10h53, une pancarte : "CD241- Bloc 1h, gîte caverne Dufour 1h30", une
traversée de ravine sur des gros galets, ce doit être la ravine des
Prunes,
à 11h, croisement d'un monsieur très rouge, un autre avec un sac
poubelle à la main (est-ce pour ramasser les déchets sur le sentier ?),
encore une zone boueuse, et nous marchons toujours sur les longues
feuilles mortes effilées des petits tamarins des hauts,
à 11h05 un plat, à 11h10 c'est le PK3,
11h15, croisement d'un sportif en short au pas de course,
puis d'une fille avec sa petite soeur sur le dos, un homme avec des
genouillères, et maintenant des marches, toujours des marches, mais
avec petits cailloux, de la mousse, et Cilaos à gauche,
à 11h20, enfin, la crête est visible, avec le soleil, les nuages sont
en dessous, et ce qui devient le plus pénible, en définitive, c'est
dire "bonjour" à tous ceux qui descendent, cela coupe le souffle ! Un
emballage de pack de bière (pas de Dodo), par
terre,
à 11h25, croisement d'une dame en savates 2 doigts, avec un gros sac
poubelle noir à la main et derrière une petite fille (en baskets), un
peu plus loin, un groupe parlant anglais, avec des pics télescopiques,
puis encore un vieil homme en savates 2 doigts, et une farine de pluie
qui arrive, une zone de fuschias, et des scories rouges,
Le pin couché sur le chemin de l'oratoire,
et le bord du rempart en haut ...
A la crête, en haut du rempart, le PK
5,
le gîte n'est plus loin ...
Le piton des Neiges, au fond, vu du
sentier en haut du rempart, juste avant la descente vers le
gîte de la caverne Dufour
<<< à
11h35, montée dans un lit de ravine, la température est de
14°, mais deux tee-shirts l'un sur l'autre suffisent, la
farine s'arrête,
à 11h37, un plat (tout relatif),
à 11h40 pause de cinq minutes,
à 11h53, voici le massif des Salazes à gauche dans
le ciel bleu,
à 12h, PK4, inscrit en tout petit sur une roche à gauche, Cilaos à
droite, des bouffées de nuages qui remontent très vite, une
dame nous double, elle prend des raccourcis qui coupent droit les
virages mais nous la revoyons peu après ... derrière nous,
à 12h05, toute la crête se cache dans les nuages,
à 12h15, l'église de Cilaos sonne (peut-être un
baptême, annonce un passant), on longe maintenant le rempart à pic,
Cilaos est à gauche,
>>>
à 12h20, c'est la pause casse-croûte de vingt minutes,
dans un couloir d'éboulis, un sandwich avec une baguette de la
boulangerie de la place de la mairie, fourré avec une boîte de salade
de thon-maïs-etc. Un jeune monte en courant,
à 12h40, le soleil est revenu, mais il faut mettre un sweat-shirt avant
de repartir,
à 12h45, l'oratoire avec la statue de la Vierge est
en vue, à une vingtaine de mètres à droite, il faut enjamber le pin à
moitié couché - planté spécialement ? - pour arriver à la
grille, et derrière la grille, une multitude de fleurs artificielles,
des bougies allumées, même s'il est précisé sur une plaque "qu'il ne
faut pas mettre de bougies allumées à l'intérieur", le vent se lève
brutalement, Cilaos, le Grand Bénare se découvrent,
à 12h55 c'est la crête, presque un col, le PK 5,
avec un violent coup de vent venant de Salazie, le gîte semble tout
près, bien visible, une descente au soleil et plus un
souffle, le coin est abrité, la végétation change brutalement, ce ne
sont plus que les branles,
à 13h, la pancarte vers la droite, "Plaine des Cafres 5h, caverne
Dufour 0h05, Bloc 2h55",
à 13h05 marche sur les dalles
volcaniques, érodées par la pluie et le vent,
à 13h10, arrivée au gîte, sous le soleil ... il fait 8°.
Le haut du rempart, à 2478 mètres,
vu du gîte de la caverne Dufour, vers le sud
Vue du gîte, vers le nord-ouest
Attention, en haut, ne pas confondre les deux pointes, le piton des
Neiges (à droite) avec la citerne (à gauche) ...
Devant, un panneau explicatif
de la formation de l'île, très compréhensible
<<<
Le gîte actuel a bien changé
depuis la description faite dans le guide "La Réunion
touristique" édité par Havas Réunion :
" Il comprend deux salles distinctes avec une cheminée. L'une des
salles contient 5 matelas installés sur un bas-flanc, l'autre deux
batteries de 3 lits superposés; tables, lavabo, w.-c. L'éclairage est
confié à un lumogaz ou à des bougies (que vous amenez). Vous disposerez
de 12 verres, mais il n'y a ni assiettes, ni couverts. Le guide vous
procurera le bois de chauffage pour la cheminée."
C'était en 1970 ...
Et avant, c'était l'étape dans la caverne Dufour ...
Réserver une place au gîte :
à la Maison du tourisme de Cilaos
tél. 02 62 31 71 71 - fax 02 62 31 78 18 avec un paiement possible dans les divers offices du
tourisme.
Il est conseillé de s'y prendre d'avance, il y a 51 lits à l'intérieur
et 16 dans les tentes ...
Réserver les repas au moins la veille directement
au gardien du gîte au 02 62 51 15 26.
A l'arrivée au gîte, présenter la feuille de réservation
des lits au gardien. le site de la Maison de la Montagne
Le gîte à droite, les deux tentes à
gauche,
et au milieu d'elles, le cabanon en tôle.
<<< A
15h, le soleil est au-dessus du piton des Neiges.
Nous découvrons les deux tentes, cachées derrière le gîte, avec un
cabanon en tôle au milieu. Chacune a un nom : "Rivière des Remparts" et
"Basse Vallée". Elles se composent de huit lits-hamacs avec des
montants en tube métallique sur deux étages, avec chacun un matelas et
deux couvertures. Il y a une porte métallique et un parquet en bois.
Sans place à l'intérieur, la soixantaine de places du gîte ayant déjà
été réservée depuis longtemps (mais vers 20h, quelques places seront
restées libres), la tente "Rivière des Remparts" est
déjà occupée par un groupes de quatre copines qui ont investi les
quatre lits du fond, et dont les tee-shirts sèchent sur les
montants.
A 15h15, devant le gîte, une dame à l'allure très sportive a
du mal à regrouper des gamins pour redescendre sur Cilaos...
Tout près, la fameuse caverne Dufour : c'est un
tunnel de lave avec un petit monticule de pierres amassées sur la
gauche de l'entrée, et parsemée de détritus divers (une plaque de tôle,
divers papiers...).
>>> Dehors,
en contrebas du gîte, certains randonneurs expérimentés et autonomes
s'affairent à monter leurs tentes sur les derniers emplacements herbeux
à peu près plats. Faute de place dans les tentes "officielles", Hervé
monte la sienne, il est à la recherche de pierres pour tendre le
double-toit, les piquets sont restés à la maison, ils sont lourds !
Heureusement, un banc scellé n'est pas loin, c'est un solide point
d'ancrage face au vent.
A l'intérieur du gîte, c'est la cohue, d'abord dans la petite entrée,
où chacun doit laisser impérativement ses souliers (une quantité
impressionnante de savates deux doigts est mise à votre disposition,
donc inutile en principe de les amener, à moins de faire du 48 ou
d'arriver trop tardivement). Il y a parfois la queue aux trois WC
(penser à apporter le papier toilette, il n'y en a pas
toujours). Par contre, du côté des trois douches, on ne se
bouscule pas, et les cris des plus téméraires sont là pour calmer les
ardeurs des volontaires, car l'eau y est glacée ...
Bienvenue sous la tente "Rivière
des Remparts"
Vue
du gîte, vers le nord-est
OK, le premier plan sur la forêt de Bébour
pourrait être mieux choisi, surtout lorsqu'elles sont fermées ...
<<< A la
rangée de robinets coule un mince filet d'eau (l'eau doit y arriver par
simple gravitation, de la citerne placée un peu plus en hauteur). Tout
le monde se regroupe dans la salle commune, au centre du gîte, où se
trouvent deux longues rangées de tables avec leurs bancs. Certains
jouent au dominos, ou aux cartes. Il faut occuper le terrain,
car bien avant 18h, une bonne odeur flotte, venant de la cuisine, et
chacun est déjà à table, les places libres deviennent rares, il faut se
serrer.
Le punch goyavier d'Isautier
est bien accueilli (pas de risque de contrôle à la sortie), même s'il
ne réchauffe que provisoirement, les grands bols de riz et de pois du
Cap arrivent fumants, en compagnie de rougail tomate, suivis par les
plats du fameux rougail saucisses tant attendu. Les
saucisses fumées ne sont pas grasses, elles sont coupées en lamelles,
ce qui est très pratique. Les parts semblent calculées généreusement,
et chacun peut se resservir plusieurs fois librement. Une compote
pomme-fraise Casino termine le
repas.
>>> Dès
20h, tout le monde regagne ses pénates, il fait 4° dehors, et 8° sous
la tente. Les quatre copines préviennent déjà que la montre est mise à
sonner à 4h, car elles veulent être là-haut au lever du soleil.
Heureusement, chacun a prévu les bouchons d'oreille, indispensables,
non pas pour les ronflements éventuels, mais pour les bruits de la
toile de tente qui claque au vent. Les deux couvertures ne sont pas de
trop, un oreiller aurait été le bienvenu (ils en ont droit dans le gîte
!), et pas question de mettre un pyjama avec bermuda, deux paires de
chaussettes, un bas de jogging, deux tee-shirts, deux sweat-shirts, un
polaire sont nécessaires pour atteindre une température acceptable ...
Le fond de l'air est frais, c'est le moins qu'on puisse dire, et chacun
a dormi en apnée la tête sous les couverture en respirant une bonne
bouffée d'air frais de temps à autre...
Rappel à l'ordre pour les étourdis !
Et si vous vous tordez la cheville, que ce ne soit pas trop loin
d'ici
<<< Vendredi
21 mai 2004 - La nuit est tranquille, pas de pétarade de
moto, ni de chant de volatile, et pas de moustique non plus !
La montre a dû sonner à quatre heures très discrètement car le départ
des quatre copines a été très discret, à la lueur des lampes frontales,
mais cela s'agite dehors.
A 5h, il faut tout de même se lever. Dans la salle commune, peu de
monde, le pain aux noix/noisettes de chez Manciet est
encore plus délicieux que d'habitude, avec un grand bol de thé brûlant
(merci François).
La montée débute à 5h45, il fait encore nuit noire, en suivant les
points blancs peints sur les rochers, car ce n'est plus un "sentier",
il faut constamment sauter de roches en roches, dans la pierraille, au
milieu des brandes. Des traces blanchâtres sont visibles de loin, c'est
du givre.
A 6h25, le groupe de François effectue le dépassement (une du
groupe doit marcher avec deux chaussures gauche ... dans la
précipitation d'un départ très matinal, un étourdi a sans doute mis
deux chaussures droite !).
>>>
Il faut maintenant arriver à suivre jusqu'au sommet en admirant le pas
lent et régulier, le sens du placement des pieds qui révèlent les
marcheurs confirmés. A 6h30, arrivée sur un petit plateau à
2800 m. et Jean-Yves nous propose de faire un crochet de
quelques dizaines de mètres à droite dans les branles pour avoir un
magnifique point de vue sur Salazie. Ici, les deux
cirques de Cilaos et Salazie ne
sont séparés que par un plateau d'une largeur d'à peine de deux cents
mètres ! Les premières lueurs apparaissent, et à 6h50, le soleil se
lève enfin, au-dessus des nuages, arrivée à une autre zone presque
plate, le piton des Neiges est bien visible dans
une échancrure entre deux monticules, quelques silhouettes s'en
détachent nettement.
A 7h, arrivée dans une combe (un des bras de la rivière
du Mât) et à 7h05, et bifurcation brutalement à droite, alors
que l'ancien sentier file tout droit, l'altimètre de François indique
presque 2900 m.
Du sommet vers le sud-ouest,
l'entrée du cirque de Cilaos au fond, et à droite,
sur la ligne de crête, l'échancrure du Bras Patate,
l'ancien déversoir du cirque
Cilaos,
tout en bas,
le bras de Benjoin,
et en haut, vers la gauche,
le Gros Morne de Gueule
Rouge
<<< A
7h15, encore un plateau, et croisement des premiers qui redescendent,
les antennes sont maintenant bien visibles, à 7h25, c'est la descente
vers un lit de ravine (encore un bras de la rivière du Mât) qu'il faut
remonter ensuite, et à 7H30, arrivée d'un couple qui redescend, ce sont
eux qui ont la fameuse chaussure droite ... dans le sac à dos ! A 7h50,
au pied des antennes, à 8h, séance de photos devant les Salazes
dans l'ombre, et le Gros Morne, avec juste en
dessous de nous, le Bras Rouge. A 8h10, arête
terminale, un vrai boulevard de sable rouge. Le col du Taïbit
est à droite, la forêt de Bébour à gauche, le
volcan devant nous dans les nuages. A 8h15, arrivée à la plate-forme en
béton avec une inscription à la peinture "15/08/03", et juste après un
boucan rond en pierre, le feu à l'intérieur a l'air encore récent, puis
la croix blanche, le sommet est atteint. Puis c'est une petite descente
dans les lapilli pour aller à l'autre promontoire, à cinquante mètres
vers le sud-est, d'où on peut discerner, juste en-dessous, le début de Bras
des Etangs.
Il
est 8h25, et à 3 070 m d'altitude, au sommet du Piton des
Neiges,
il fait 3°...
>>> A
8h45, la descente est entamée, d'abord à la recherche du point de
départ de l'ancien sentier, pour avoir une vue sur Cilaos,
mais rien à faire, si une trace nette plus en bas vers
l'entrée de la combe est aperçue, il n'y a pas de balisage vraiment
apparent au début de la pente, donc, par prudence, le "nouveau sentier"
est repris en sens inverse. A 9h20, arrivée au fond de la ravine,
toujours avec le beau temps, mais du vent. A 9h30, arrivée à la
bifurcation du sentier direct, à 9h45, passage sur le plateau, à 10h,
le gîte est visible, à 10h05, le PK 6 est aperçu
(raté à l'aller !) et à 10h35, arrivée au gîte, le gardien accepte
gentiment de nous servir le petit déjeuner (en principe servi de 7h à
10h) déjà payé la veille au soir avec le repas - un grand bol de thé
sucré bien chaud, des tranches de pain de mie, du beurre, de la
confiture, de quoi pouvoir repartir ...
A 11h30, il fait 13°, les sacs bouclés, le plein d'eau effectué, montée
vers la crête, le PK5, un dernier regard en arrière
vers le gîte et le piton des Neiges avant le basculement vers Cilaos,
encore bien dégagé. A midi, passage à côté d'un petit éboulis de terre
dans un virage -il n'y était pas hier-. A 12h05, une zone de raccourcis
verticaux, les oiseaux au dos marron gris et rouge orange sur la gorge
sont de plus en plus nombreux, pas farouches du tout.
En redescendant du sommet vers le
gîte,
le givre est toujours présent sur le sentier ...
La
descente vers le gîte
(la tache claire à gauche), Cilaos
à droite,
au fond, le Coteau Maigre
<<< A
12h55, le PK 3 (le PK 4 a été raté) - il faut
constamment regarder où l'on met les pieds et s'arrêter vraiment pour
admirer le paysage...-
A 13h15, arrivée sur le plateau du Petit Matarum, à
la cabane. Quel contraste avec la veille, il n'y a plus personne, on
peut entendre l'eau qui coule du tuyau, mais il reste des traces de la
veille : un sachet Jumboscore rempli de croquettes
pour chien, une boîte en plastique vide de salade variée... Arrêt
pique-nique (la fin du pain noix-noisette, une boite de taboulé, du
chocolat). Un groupe passe rapidement en souhaitant bon appétit, il
est monté au piton ce matin et redescend déjà !
A 13h30, départ, car il ne faut pas se refroidir, à 13h45, PK2, avec
des bruits de mobylettes qui montent du cirque, à 14h10, la plate-forme
en ciment, mais le temps est bouché, une zone de marches plus hautes
que les autres - elles arrivent parfois à la hauteur du genou -, et
toujours des oiseaux, mais noirs cette fois.
>>> A
14h15, le gros arbre à la marque sur le tronc, et un grand costaud qui
monte à grandes enjambées avec un énorme sac à dos d'où dépasse un
grand pied photo,
à 14h20, un lit de ravine,
à 14h30, un autre lit de ravine,
à 14h35, un passage qui remonte avec deux marches, cela ferait presque
du bien, car ce qui est le plus pénible, c'est de descendre
des marches ...
à 14h40, le PK 1, et un rat surpris au milieu du
sentier, vraiment un rat, certes pas énorme (non, ce n'est pas un
tangue ou une musaraigne) et qui fait un bond du côté du précipice,
à 14h45, quelques gouttes de pluie, les capes sont mises,
à 14h50, le petit belvédère sur le droite, avec la route de Bras
Sec,
à 15h07, un passage de ravine, puis une petite remontée, et enfin
à 15h20, les cryptomérias et l'arrivée à la route goudronnée ...
Arrêt pique-nique au point d'eau
sur le plateau du Petit
Matarum,
un tuyau en pvc noir qui coule tout le temps ...
Cela fait tout
drôle de ne plus avoir à regarder ses pieds pour
marcher, la descente vers le radier du Bras de Benjoin
est avalée, quelques autos dépassent sans s'arrêter malgré les signes,
puis dans la remontée, un long 4 X 4 s'arrête, c'est une dame du
collège de Cilaos qui a eu pitié... Il
est 15h30.
photos
a. m. Le
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